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Mes Cahiers croire : Lexpression mourir dans la dignite peut-elle encore faire sens aujourdhui ?

Daniel dHerouville : Sil est permis de sortir un moment du carcan mediatique de cette expression annexee via des partisans de linjection letale, on peut alors parler des gens qui soulagent, accompagnent et prennent en charge le malade de facon a i?tre capable de ecouter votre quil peut, lui-meme, vouloir. Or la dignite, i mon sens, cest justement J’ai prise en consideration de la personne dans son vouloir propre.

Mais De quelle faion Realiser concretement ?

Tout seulement se mettre, en permanence, a lecoute une personne. Cest une ecoute particuliere, suffisamment intense pour se laisser surprendre par ce quelle a a nous dire. Ainsi il mest arrive dentendre 1 malade me dire : Jaimerais voir tel membre ma famille, alors que je mattendais a votre quil me parle de une souffrance. Moins jai de projets sur le webmaster souffrante, plus elle va sexprimer. Notre reconnaitre tel un etre pensant, lequel pourra choisir et vouloir, cest poser les conditions de sa dignite.

Et la souffrance ?

Si la personne evoque J’ai souffrance, il faut satisfaire a sa requi?te. Nous avons tout 1 arsenal Afin de cela : medicaments, kine, hypnose. Jai de nombreux en gali?re a accepter une telle phrase, pourtant rebattue : Telle personne reste morte dans une souffrance atroce. Mais lui a-t-on beaucoup propose toute la panoplie de cela existe ? Dans de nombreux cas, il y a une vraie meconnaissance des soins possibles, meme d’une part des medecins. On ne pourra jamais tout connaitre, cest Afin de ceci quil est important de se tourner vers dautres competences, celles quoffrent en particulier des soins palliatifs.

La loi Leonetti, dit-on, est mal connue. Pourquoi ?

En realite, il faut reconnaitre que la loi Leonetti, non juste est en gali?re connue puis quelle reste tres complexe a appliquer. Lidee de sabstenir dune obstination deraisonnable nest pas si evidente dans la pratique. Penser que le traitement qui etait raisonnable hier reste devenu deraisonnable aujourdhui est vraiment difficile.Je me souviens dune personne qui etait sous hydratation et qui avait fait savoir quelle souhaitait que lon ne sobstine gui?re sur cette dernii?re. Entree dans le coma, le cas saggrave mais elle est sous hydratation artificielle. On pose le sujet au personnel soignant : faut-il continuer a lhydrater ? Reponse positive, a lunanimite. Quelques jours apres, nous changeons la question : si elle arrivait dans cet etat, faudrait-il entreprendre un programme dassistance pour lhydrater ? Notre reponse est non, a lunanimite.

Ny a-t-il jamais un moment ou le dialogue devient impossible ?

La situation se complique Indeniablement si la personne propose des troubles en vigilance. Sil y a des manifestations de souffrance qui troublent la conscience, il faut administrer des soins antalgiques et des traitements des troubles une vigilance (anxiolytiques, neuroleptiques. ) Tout ce qui Afin de bouger, autant que faire se pourra, d’une souffrance et de la confusion. Une fois cet etat de confusion passe ou ameliore, un coup la douleur apaisee, on peut reprendre le cours du dialogue et du respect. Et si l’individu est inconsciente, vous devez bien Realiser Afin de mesurer une douleur nous avons les meilleurs outils Afin de cela et la soulager.

Jusquou peut-on aller pour soulager la souffrance ? Que pensez-vous des astuces du rapport du professeur Didier Sicard ?

Pour soulager la souffrance, on peut, si on ne est en mesure de faire autrement, administrer un traitement, en respectant les regles d’excellente pratique, meme quand on sait quil peut accelerer ou entrainer la mort. Sur ce sujet, larticle 2 d’la loi Leonetti est pertinent. De meme, comme le precise le rapport du Pr Sicard, on peut proposer une sedation, cest-a-dire, par des revenus medicamenteux sappuyant i propos des recommandations de bonne fonctionnel, rechercher une diminution d’la vigilance pouvant aller jusqua la perte de conscience. Lobjectif est de diminuer ou d’effectuer disparaitre la perception dune situation vecue tel insupportable pour l’individu souffrante, alors que tous les revenus proposees et adaptes a cette situation ont ete foutu en ?uvre sans permettre dobtenir le soulagement escompte par la personne.La crainte dutiliser un traitement pour soulager, la crainte de proposer une sedation peuvent etre a lorigine de bien des prises de position en faveur de leuthanasie. L’integralite des insuffisances des soins palliatifs, en termes de moyens puis en termes humains, ouvrent la porte a cette derive.

Mais l’ensemble de ces dispositifs ne sont-ils pas couteux ? J’ai medecine palliative nest-elle jamais reservee aux plus favorises ?

Cette option reste doublement fausse. Tout dabord les https://datingmentor.org/fr/colombian-cupid-review/ individus qui sont dans les mille lits de soins palliatifs en France ne sont jamais des personnes aisees qui paieraient votre etablissement particulier. La plupart des etablissements paraissent conventionnes. Ensuite, il va falloir beaucoup saisir que ces memes gens couteraient environ deux fois plus cher si elles etaient maintenues au sein des services hospitaliers dou elles viennent. Ce quil va falloir signaler en revanche, cest que les benevoles qui participent, avec les equipes soignantes, a laccompagnement des malades ainsi que leur entourage manifestent justement la part de gratuite, de respect qui habite notre agence. Pour le sens elles participent a faire de notre demarche, une demarche de respect d’une dignite des personnes.